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CARTE - SWORD BEACH
 

 

Sword Beach

Colleville-Montgomery (anciennement Colleville-sur-Orne, en souvenir du maréchal Montgomery, commandant du 21e groupe d'armée)

Cette zone est protégée par une batterie de quatre canon de 105 mm dans des casemates. Les Allemands se rendent avant l'assaut des troupes du First Suffolk vers 13h00. Un ensemble bétonné, formé de douze blocs bétonnés, enterrés et reliés ensemble par des tunnels sur une superficie de 20 ha, permet aux Allemands de défendre cette position. Ces défenses sont le quartier général du 736e régiment de grenadiers, l'ensemble est protégé par des champs de mines, des réseaux de barbelé et des mitrailleuses. Après deux assauts les troupes du First Suffolk s'emparent de cette position.

Lion-sur-Mer

Cette commune est libérée le 7 juin par le 41e Royal Marine Commando. Le château du haut-lion est pris après deux heures de combat.

Ouistreham-Riva-Bella

Ci-contre Casino de Ouistreham de 1928 à 1942.

Vers 4 heures du matin, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, l'aviation alliés bombarde les plages et l'arrière pays. Avant la lever du jour, trois navires allemands quittent le port pour gagner Caen. Ces anciens chalutiers de la Baltique transformés en gardes-côtes étaient armés d'une pièce d'artillerie, d'un canon anti-aérien et de mitrailleuses. Parvenus à quelques encablures du pont de Bénouville, ils demandèrent l'ouverture ; ordre fut donné au pontier de le lever, mais seulement à moitié. Sans méfiance les trois navires s'avancèrent, ignorant que les hommes des forces aéroportées du Capitaine D. Howard étaient déjà maîtres du pont. Les Anglais purent mettre en batterie une mitrailleuse lourde et ouvrirent le feu, réuissant à couler les deux premiers bâteaux ; le troisième put faire demi-tour et alla mouiller au Maresquier ; son équipage se réfugia dans la carrière Mercier et fut fait prisonnier le lendemain. Une quatrième vedette fut coulée par l'artillerie dans la baie de l'Orne.

Dès 7h20 les navires de guerre alliés ouvrent le feu sur les plages de Ouistreham et Riva-Bella afin de préparer le débarquement des troupes. Un obus de marine tombe dans le petit bois appelé la Pépinière, derrière l'hôtel de Normandie. Plusieurs civils français sont tués.

5 des commandos français tués à Ouistreham.

C.P.L. Labas Marcel

Sergent Dumanoir Raymond

C.P.L. Rollin P.

Médecin-Capitaine Lion Robert
Lieutenant Hubert Augustin

Les bombardements reprennent vers 9 heure sur le plage où l'artillerie vise les ouvrages du Mur de l'Atlantique. A 7h30, les barges de débarquement touchaient terre à la limite de Ouistreham et Colleville et les Bérets Verts du commandant Philippe Kieffer, seule unité française ayant pris part aux opérations du débarquement, dans un déluge de fer et de feu, pouvaient enfin fouler le sol de la Patrie. Le Commando N°4 sous le commandement du colonnel R.W.P Damson, se composait de six troupes anglaises auxquelles s'étaient jointes les 177 hommes, officiers et soldats, du commando français ; c'était un des quatre commandos de la 1er Brigade sous le commandement du général Lord Lovat qui lui avait réservé l'honneur, en tant que Franco-Britanniques, à débarquer les premiers. Dès le début des combats 30 d'entre eux sont tués ou blessés par les tireurs allemands.

 

Char D.D. au carrefour du Cheval-Blanc
Fossé antichar et le fortin du Casino
Après la destruction du Casino
Casino pendant sa destruction

 

Le commandant Kieffer est blessé à la cuisse mais continue le combat. Suivis par les autres commandos britanniques de la 3e Division d'Infanterie (Major général T.G. Rennie), les Français progressent vers Riva-Bella par la route nationale (route de Lion) afin de prendre l'ennemi à revers, l'objectif principal étant de neutraliser la Casino, rasé sur ordre des Allemands, mais qui en avaient transformé le sous-sol en un ouvrage puissament fortifié. Bien retranché derrière leurs blindages, les Allemands ouvrent un feu nourri sur les Français qui doivent s'abriter tant bien que mal.

Un vétéran de la guerre 14-18 M. Lefèvre, guide un autre groupe de Béret Verts vers le bellevédère (actuellement square Braine-l'Alleud) d'où des tireurs d'élite s'étaient installés et mitraillaient les assaillants ; il est rapidemant détruit. M. Lefèvre indique aux Français l'emplacement de la principale ligne téléphonique souterraine allemande qui est aussitôt sectionné. Mais le Casino était toujours resté aux mains des Allemands qui le défendaient avec acharnement. Il fallut faire appel aux blindés (le commandant Kieffer retourne à Colleville pour demander l'aide d'un char) ; enfin un char D.D. de la 79e apparaît, il détruit le Casino.

Vers 10h00, une patrouille anglaise arrive au port arrive au port. Le lendemain, vers 17h00, les troupes britanniques de la 3e Dvision d'Infanterie (Major General T.G. Rennie) et les Unités de Génie nettoient définitivement le quartier du Port en détruisant un canon antichar et faisant quelques prisonniers.

Dans la nuit du 9 au 10 juin des sapeurs du Royal Engineers firent sauter les portes blindés du grand blockaus et 53 Allemands furent prisonniers. Ouistreham est enfin libéré.

Hermanville

Les Britanniques débarquent 25 chars amphibies. La commune est libérée le 6 juin ver 10 heures du matin par le South Regiment Lancashire. Le cuirasé Gustave-Courbet est échoué pour réalisé un brise-lames, six cargos et deux autres navires de guerre sont également échoués.

Les Britanniques installent 12 hôpitaux de campagne dans le secteur.

Luc-sur-Mer

Les troupes du 4e Special Service Brigad du brigadier Leicester et de Lord Lovat débarque à Luc-sur-Mer. La commune est libérée le 7 juin après des combats assez brefs menés par le 46e Royal Marine Commando dans le secteur au Petit-Enfer.

L'avancée des troupes britanniques n'est pas assez rapide ce qui permet aux forces allemandes de s'organiser: la 716e division d'infanterie du général Wilhelm Richter installe un dispositif de défense au nord de Caen dans les bois de Lébisey. Cette manoeuvre ne permet pas aux alliés de prendre Caen le 6 juin comme prévu dans le plan Overlord.

La jonction avec les troupes de la 6e division Airborne est réalisé.

 

Tatoo@free.fr - 2003